Nicolas Dupont-Aignan réagit au projet de loi sur l'immigration, qui relève selon lui au mieux de la mascarade, au pire de l'escroquerie.
La "guéguerre" que vont se livrer le PS et l’UMP sur le projet de loi sur l’immigration relève au mieux de la mascarade, au pire de l’escroquerie.
Plutôt que de se concentrer sur les centaines de milliers de clandestins qui se maintiennent sur le territoire national, le gouvernement va une nouvelle fois tenter de masquer l’échec de sa politique en jetant un formidable écran de fumée législatif sur son incapacité à tenir ses promesses. Ainsi, la mesure phare "d’extension de la déchéance de la nationalité " ne concernera au pire que deux ou trois individus par an alors que 80% des décisions de reconduite à la frontière (environ 50 000) ne sont même pas appliquées !
De son côté, la gauche va s’indigner et pousser des cris d’orfraie, ne se rendant pas compte qu’elle marche en réalité main dans la main avec un certain patronat qui use et abuse d’une main d’œuvre bon-marché, faisant baisser les salaires des ouvriers dans notre pays et condamnant la jeunesse des quartiers au chômage.
En pratique, le PS et l’UMP vont donc s’écharper sur l’accessoire puisqu’ils sont d’accord sur l’essentiel, à savoir une politique européenne, mondialiste et immigrationniste qui épuise tout autant notre pays qu’elle assèche les pays émergents, et notamment l’Afrique. C’est cette politique mondialiste qui conduit à la ghettoïsation et à la stigmatisation dont sont aujourd’hui victimes les étrangers en situation régulière et les enfants d’immigrés.
Seul le rétablissement des frontières nationales permettrait de lutter efficacement contre une immigration clandestine de masse qui pose un vrai problème pour les plus faibles et les plus exposés de nos concitoyens. La frontière, ce n’est pas la barbarie mais bel et bien la civilisation.
De même, il faudrait aussi rétablir les mesures d’éloignement automatique des délinquants étrangers que Nicolas Sarkozy a fait abolir il y a quelques années, et restaurer de réelles sanctions pour les employeurs qui utilisent et exploitent la main d’oeuvre clandestine.
Enfin, il faudrait réhabiliter l’idée de préférence nationale, qui fonde la citoyenneté : seul moyen de rétablir la cohésion nationale entre tous les français, quelles que soient leurs origines. Car ce qui est discriminatoire, ce n’est pas cette préférence citoyenne mais bien au contraire - comme le fait aujourd’hui le gouvernement - de distinguer entre plusieurs catégories de français.
Le texte proposé par le gouvernement, finalement assez vide, ne mérite en résumé ni louange ni excès d’indignation. Il ne s’agit que d’une formidable occasion manquée de plus. Un énième tour de prestidigitation de la présidence Sarkozy.
Nicolas Dupont-Aignan,
Député de l’Essonne et président de Debout la République.